C.G.T.R :La Confédération Générale
du Travail de La Réunion
Le premier ministre a annoncé cyniquement qu’il n’est pas question de revenir sur la retraite à 64 ans, surtout en temps de renforcement de la défense nationale. La guerre passe avant tout.
Pour la CGTR c’est inacceptable ! Les promesses du « conclave » sont passées à la trappe, la trahison du gouvernement est ignoble.
La CGTR dénonce et déconstruit les mensonges de ce gouvernement sur les retraites :
« On vit plus longtemps, donc il faut travailler plus longtemps »
L’espérance de vie en bonne santé stagne autour de 64 ans. Demander à toutes et tous de travailler plus longtemps revient à condamner des millions de salariés à une fin de carrière marquée par la souffrance et la précarité.
La CGTR défend un départ à 60 ans à taux plein avec une réelle prise en compte de la pénibilité.
« Le système des retraites est en déficit »
Selon le conseil d’orientation des retraites (COR), le prétendu trou des retraites résulte des exonérations de cotisations sociales accordées aux entreprises.
Des solutions existent pour financer les retraites : 11 milliards d’euros en imposant l’égalité salariale femmes/hommes, 7 milliards d’euros en luttant contre la fraude aux cotisations, 14 milliards d’euros en taxant les revenus financiers au même niveau que les salaires.
« Les régimes spéciaux sont des privilèges »
Les régimes spéciaux ont été acquis pour compenser des conditions de travail spécifiques (pénibilité, horaires décalés, risques accrus). Leur suppression ne crée pas d’égalité mais nivelle par le bas pour tous les salariés.
La CGTR revendique une harmonisation par le haut, en élargissant ces droits à d’autres professions.
« Les seniors peuvent travailler facilement jusqu’à 64 ans »
A 62 ans, un salarié sur 2 n’est déjà plus en emploi. La réforme plonge des milliers de seniors dans un sas de précarité, entre chômage et RSA.
La CGTR revendique un retour à la retraite à 60 ans.
« Plafonner les dépenses de retraite à 14 % du PIB est une bonne mesure »
Fixer un plafond budgétaire signifie mécaniquement de baisser les pensions car le nombre de retraités augmente. Pendant que le gouvernement veut plafonner les retraites, 100 milliards d’euros de dividendes ont été versés aux actionnaires du CAC 40 en 2024, les exonérations de cotisations sociales continuent d’exploser.
La CGTR exige une politique de financement solidaire et une taxation des superprofits, l’arrêt des
exonérations patronales injustifiées et sans aucune contrepartie.
« La retraite par capitalisation est une bonne alternative »
Là ou elle existe (Etats-Unis, Pays-Bas), elle creuse les inégalités et dépend des marchés financiers, mettant en danger les pensions en cas de crise. C’est une totale absence de solidarité, seuls ceux qui ont les moyens peuvent s’assurer une retraite convenable. Pour les autre c’est la misère.
La CGTR défend la retraite par répartition, système solidaire et sécurisé.
« Il n’y a pas d’alternative à la réforme de 2023 »
Un retour à la retraite à 60 ans est possible avec un financement juste et solidaire.
La CGTR revendique une retraite à 60 ans avec 75 % du dernier salaire, une indexation des pensions sur les salaires, un financement équitable fondé sur les cotisations et la taxation des superprofits.
Avec la CGTR et dans l’unité syndicale la plus large possible, exigeons l’abrogation de la
réforme régressive de 2023 pour construire une véritable réforme sociale des retraites !
Mobilisons nous encore et toujours pour défendre nos droits !
La retraite n’est pas un privilège, c’est un droit nécessaire !
Communiqué de la CGT de la Réunion : En solidarité avec Mayotte et pour l’unité des travailleurs
Nous sommes ici aujourd’hui, en tant que CGT Réunion, pour réaffirmer notre solidarité totale avec les travailleurs et les populations de Mayotte. Face aux injustices sociales et aux tentatives répétées de division entre travailleurs mahorais et immigrés, nous lançons un appel urgent : l’unité des travailleurs est une nécessité, à Mayotte, à La Réunion, et partout en France.
L’unité des travailleurs : une arme contre l’exploitation
Nous voulons rappeler une vérité fondamentale : les immigrés, qui sont parmi les plus pauvres des pauvres, ne sont en rien responsables des injustices sociales, économiques et politiques qui touchent les Mahorais.
Ce n’est pas la faute des immigrés si l’État refuse aux travailleurs mahorais les mêmes droits que tout autre travailleur français.
Ce n’est pas la faute des immigrés si le patronat maintient à Mayotte des salaires scandaleusement bas et bloque l’application des conventions collectives dans toutes les branches.
Ce n’est pas la faute des immigrés s’il manque à Mayotte des infrastructures essentielles telles que des écoles solides, conçues pour résister aux cyclones comme à La Réunion, ou encore des hôpitaux adaptés.
Les responsables de cette situation sont :
L’État, qui abandonne Mayotte à une précarité structurelle.
Le patronat, qui profite de la pauvreté et de la division pour exploiter une main-d’œuvre désunie et vulnérable.
Les politiciens locaux, qui alimentent la haine et les divisions pour masquer leur inaction.
Les conséquences de la division
Opposer les travailleurs mahorais aux immigrés, qu’ils soient réguliers ou clandestins, sert les intérêts des oppresseurs. Cette division affaiblit les classes populaires et renforce l’exploitation.
Quand les travailleurs sont divisés, c’est l’État qui se dédouane de ses responsabilités.
Quand les travailleurs se regardent comme des ennemis, c’est le patronat qui maintient des salaires bas et des conditions de travail indignes.
Quand les travailleurs s’opposent entre eux, les politiciens locaux détournent l’attention des véritables problèmes et renforcent leur propre pouvoir.
Cette division n’est pas un hasard : elle est orchestrée pour affaiblir les travailleurs et les empêcher de s’unir contre leurs véritables ennemis de classe.
L’unité : une nécessité vitale
Nous affirmons aujourd’hui avec force que l’unité des classes populaires de Mayotte, de La Réunion et de toute la France est une nécessité vitale.
Les travailleurs mahorais et immigrés partagent des conditions similaires : bas salaires, précarité, et exploitation par les grandes entreprises.
L’unité des travailleurs est la seule arme efficace pour :
Exiger des droits égaux et l’application des conventions collectives dans toutes les branches à Mayotte.
Revendiquer des infrastructures dignes : des écoles solides, des hôpitaux fonctionnels, et des logements décents pour tous.
Mettre fin aux politiques de division et à l’exploitation orchestrée par le patronat et l’État.
Une solidarité concrète
La CGTR, avec le concours de ses militants, et notamment des dockers, a déjà montré sa solidarité concrète envers nos camarades mahorais. Nous avons contribué à l’envoi d’aides essentielles à Mayotte et nous réaffirmons notre engagement à continuer ce soutien, selon nos moyens, avec le soutien des camarades de la CGT France.
Cette solidarité est plus qu’un geste : elle est un symbole de notre conviction profonde que l’unité des travailleurs, quelle que soit leur origine ou leur nationalité, est la seule voie pour mettre fin à l’exploitation et à l’injustice.
Conclusion
Que ce soit à Mayotte, à La Réunion, ou en France, l’unité des travailleurs est une nécessité absolue.
Les travailleurs mahorais et immigrés partagent une même condition : celle d’être exploités et méprisés par un système injuste. Diviser ces travailleurs ne sert qu’à les rendre vulnérables face à leurs oppresseurs. L’unité des exploités est la seule arme contre la domination et l’exploitation.
Nous appelons aujourd’hui à :
Refuser toute division entre travailleurs.
Construire une solidarité active et durable.
Défendre des revendications communes pour des conditions de vie et de travail dignes.
La CGTR et la CGT France réaffirment leur engagement total à œuvrer pour cette unité. Ensemble, travailleurs mahorais, réunionnais, immigrés, et métropolitains, nous pouvons bâtir un avenir plus juste et plus solidaire.
Pour la CGTR
Le secrétaire Général
Jacky Balmine
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